Notre Expertise

En commençant à croiser leurs troupeaux, les éleveurs californiens ont alors observé que certaines races permettaient d’obtenir de meilleurs croisements que les autres. Certaines races, dont la Rouge Norvégienne, la Jersiaise et la Brune des Alpes, ont été exclues en cours de route, soit parce que les croisées n’atteignaient pas les standards de production requis, la santé des pis ou la vitalité générale, soit parce que la taille des animaux était trop éloignée de la Holstein pour être un croisement efficace.

Grâce à un processus d’auto-sélection, les meilleures races à croiser avec la Holstein et montrant la plus grande production, la meilleure santé, longévité et vitalité étaient la Montbéliarde Umotest et la VikingRed.

En 2002, désireux de formaliser le processus et de démontrer les avantages de ce croisement, les pionniers californiens ont participé à une étude scientifique. Cette toute première étude comparant différent croisements avec le pur Holstein a été menée par le professeur Les Hansen et le Docteur Brad Heins de l’Université du Minnesota, États-Unis.

Une dizaine d’années plus tard, en 2012, ses premiers résultats ont été publiés sous le titre ‘Californian Trial’ dans le Journal of Dairy Science.

L’essai a révélé que les animaux croisés étaient supérieurs aux Holstein pour la fertilité, (avec moins de jours à la première insémination, des taux de gestation plus élevés et moins d’intervalle vêlage/IA fécondante), moins de cellules somatiques et moins de problèmes de vêlage et de mortinatalité. Bien qu’il y ait eu une baisse mineure de la production des animaux ProCROSS, la production sur la carrière des vaches – en termes de kg de lait, de matières grasses et de protéines – était supérieure.

Lorsque les premières générations de croisées ont terminé leurs premières lactations, les éleveurs participants ont identifié que les meilleures races à croiser avec les Holstein.

Appuyés par ces résultats, la coopérative Montbéliarde Umotest, et la coopérative scandinave VikingGenetics ont alors uni leurs forces pour créer ProCROSS.

Le nom du concept de croisement est une abréviation de « Professional Crossing ».

Les deux races, Montbéliarde et VikingRed, n’ont alors cessé de prendre de l’ampleur. Deux autres études majeures, également réalisées à l’Université du Minnesota, portant sur 3 500 génisses et sur 10 ans, ont fourni des preuves scientifiques de la première intuition des éleveurs californiens. Ils ont confirmé que les ProCROSS (Holstein x Montbéliarde x VikingRed) avaient une meilleure efficacité de conversion alimentaire que la Holstein et étaient plus rentables.

Ces deux études sont venues renforcer les avantages du croisement à 3-voies ProCROSS.

Aujourd’hui, le concept ProCROSS est implanté dans de nombreux pays, y compris là où il est né, aux États-Unis, mais s’est aussi démocratisé en Europe et en Amérique du Sud. De nombreux éleveurs laitiers ont depuis rejoint le mouvement et, en 2018, le programme a enregistré un demi-million d’inséminations. Les données de terrain et scientifiques prouvent un peu plus la rentabilité de ProCROSS. Les éleveurs et les scientifiques sont d’accord pour dire que les vaches ProCROSS sont plus faciles à gérer et moins coûteuses pour le même niveau de performance que les holsteins. En d’autres termes, elles sont plus rentables que les holsteins.

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le croisement et après 13 ans d’existence, ProCROSS s’est imposé comme le système pionnier dans le croisement laitier. En tant qu’unique concept de croisement prouvé scientifiquement – avec le soutien de trois études américaines différentes menées par des docteurs et des professeurs en génétique des bovins laitiers – notre expertise est basée sur la science, avec deux décennies supplémentaires de données de terrain. Entre-temps, notre expérience de terrain nous a permis de travailler sur les objectifs de sélection génétique des éleveurs laitiers, et de comprendre les défis auxquels ils sont confrontés. Notre but est de les aider à les relever.